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San-Nom
San-Nom dégomme sans frontière avec un timbre séduisant. Celui de son oreille musicienne auto-construite avec le temps. Il est comme cela, solitaire et passionné. A trois ans, il écoute Renaud, prend l’humour pour langage comptant et se part d’un bandana rouge, effronté. Sa première écoute classique, il la déteste, alors il la décortique pour la comprendre et s’enfile des intégrales d’impromptus. Touché, confus. Il aime le classique. Et un à un, tous les genres auxquels il frotte les cordes de sa guitare. En fait, il aime la Musique : Henri Dès, Gainsbourg, Pink Floyd n’ont rien à voir, il n’est pas éclectique par hasard. Un quotidien pour penser un disque. San-Nom construit le déroulé cohérent de son histoire. Un début noir à l’humour cinglant, tout de rouge vêtu, énervé des uns et de tous les autres, révolté de son temps. Le cocktail du rap qui frappe : flinguer le monde en rimes, jurer un peu, caser du sexe dans le texte. Provoquer sans complexe, rire de tout. Puis une deuxième partie où l’artiste jusque-là tapi derrière, se laisse aller à découvert, en admettant qu’il n’est pas mieux que son inventaire. Il voit rouge, là-dessus rien ne bouge. Simple démonstration : les gens qui parlent sont cons. Il parle. Lui aussi est un con. Il s’appelle San-Nom.
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