« Sillygomania ». Nul besoin de lire cent fois pour tenter de le déchiffrer : le titre du deuxième album de Loïc Nottet est un mot qui n’existe pas. Ou plutôt, qui existe de plusieurs façons à la fois. Le mélange de « Silly », « idiot » en anglais, et de « sillogomanie », qui désigne une tendance à accumuler. Une formule magique pour ouvrir les portes du monde parallèle de ce prodige pop, aux multiples facettes.
Chanteur, compositeur, danseur, chorégraphe, styliste… Loïc Nottet a replongé dans ses amours et ses peurs pour livrer ce deuxième opus. Au fil de quatre personnages (le mélancolique, le sédusteur, le clown, et l’enfant), le performeur se dévoile autant qu’il fascine. Et exploite cette « sillogomanie » artistique, cette manie « so silly », ce don de tout savoir-faire, et ce poids de tout garder, qui rend parfois fou.
L’esthétique des films de Tim Burton y convoque la pop transgénique de Sia, quand Halloween ne s’invite pas carrément dans un court-métrage au nom faussement sucré : « Candy ».
Le refus de grandir (« On Fire »), le charme ravageur (« Heartbreaker ») ou encore un plaidoyer aux étoiles, seul titre francophone de l’album (« Mr/Mme ») : rien n’est dissimulé, tout est sublimé. Comme un conte dont il chérit la magie à double-sens et se retrouve tel qu’il est. Un phénomène.
Écoutez Sillygomania
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